Le Fonds monétaire international dans son dernier rapport rendu la semaine passée expose ses craintes par rapport au poids des grands groupes bancaires européens.
« Trop grandes pour faire faillite » encore appelé « Too Big To fail » sont des entreprises fortement soutenues par de nombreux États, qui font tout pour leur éviter toute défaillance, vecteur de crise. D’après le FMI, les aides que perçoivent ces grands groupes bancaires s’élèvent à près de 600 milliards de dollars. Dans le cadre de la zone euro, elle se chiffre entre 90 et 300 milliards de dollars, et entre 15 à 70 milliards pour le compte des États-Unis.
Un retour en arrière lors de la crise de 2008, permet de se rendre compte que les grandes banques d’outre-Atlantique avaient été massivement réapprovisionnées pour éviter qu’elles ne tombent pas en faillite comme certaines. En Europe le schéma s’était répété avec la recapitalisation par l’État helvète de la banque UBS ou même la nationalisation partielle de la Royal Bank of Scotland et Barclays. Toutefois, depuis près de six ans des garanties des États ont baissé, de nouvelles règles sont apparues et règlemente le secteur.
Pourtant, le soutien des États au « Too Big To Fail », même modéré, n’a pas totalement disparu surtout pour le cas de l’Europe. Ainsi, les grandes banques qui bénéficient d’aides ont des facilités pour emprunter et séduisent mieux les investisseurs comparés aux banques de second rang, non subventionnées. Les épargnants ne sont pas assez rémunérés et selon le FMI, les Banques sont tentées à s’endetter davantage. En somme, la stabilité financière pourrait être gravement menacée conclut l’Institution.