Depuis plus de 10 ans, les monnaies locales ne cessent de se développer en France. Ces moyens de paiement alternatifs font désormais l’objet d’un rapport que le gouvernement a demandé. Les détails :
La question qui se pose est de savoir si les monnaies alternatives deviendront des solutions d’avenir pour le développement économique et la solidarité à l’échelon local ? Au milieu du mois de mars, le gouvernement a légué à l’élu vert, vice-président du conseil régional des pays de la Loire, Mr Jean-Philippe Magnen, un rapport complet sur le sujet.
En dix ans, les monnaies locales et complémentaires se sont développées sur tout le territoire français. Sans les banques, les billets, les frais ou encore sans spéculation, ces moyens de paiement ne cessent de croître. La prochaine monnaie locale à voir le jour sera SoNantes, une monnaie virtuelle sans espèces. Dans le monde entier, on peut compter déjà près de 5 000 monnaies alternatives qui sont très prises au sérieux dans la sphère économique.
C’est le cas par exemple du Chiemgauer en Bavière qui a été adopté par plus de 600 entreprises qui s’en sert de manière régulière dans leurs échanges commerciaux. Par ailleurs, toutes ces monnaies locales n’ont pas les mêmes spécificités en dehors de doper l’économie du territoire sur lequel elles sont utilisées. En effet, le Chiemgauer utilise ses propres billets comme c’est le cas du So-violette toulousain, mais pas le SoNantes. Pour utiliser cette monnaie, le consommateur devra d’abord d’adhérer au Crédit municipal et ensuite se rendre chez les commerçants partenaires, se servir d’une carte, faire son identification et enfin payer sur l’interface du web de la devise.
Pour finir, la mission d’étude lancée par le gouvernement sur ces monnaies est attendue pour la fin du mois de juin et devra identifier les alternatives en cours par rapport aux systèmes d’échange locaux. Un tour d’horizon doit également être fait sur les risques et les opportunités de leur développement.