La Fadev, le Fonds d’investissement solidaire, a mis au point une plateforme de financement participatif afin de soutenir au moins dix à quinze sociétés en Afrique : tour d’horizon sur cette démarche.
Le financement participatif ne cesse d’élargir son champ d’action avec de nouvelles perspectives, et s’ouvrir au financement solidaire dans les pays d’Afrique. L’une des nouvelles plateformes, la Fadev (le fonds Afrique pour le développement) a mis sur rails ses activités la semaine dernière. Il est important de noter que cette structure n’est pas la pionnière dans le domaine, car le fonds d’investissement solidaire en Afrique existe depuis un bon moment déjà.
Toutefois, la Fadev innove grâce à son mode de diffusion, internet et également par son mode de fonctionnement, le site de Crowdfunding equity. Ce site permet à tous les profils d’investisseurs de recevoir des parts sociales contre leur financement. Les particuliers ou professionnels investisseurs en France ou en Afrique peuvent directement investir dans des sociétés en Afrique francophone sans pour autant être des actionnaires directement. Seulement, grâce à l’investissement du Fadev, celui-ci prêtera de l’argent aux entreprises africaines moyennant une prise de participation en retour.
Les sociétés solidaires qui seront retenues par la plateforme devront répondre à certains critères par rapport à la dimension sociale et à la gouvernance. Ainsi, le souscripteur qui ne donne pas, mais investit indirectement ne pourra espérer un retour sur investissement que dans quatre ans. Cependant, il pourrait au moins bénéficier d’une réduction d’impôts sur le revenu. Elle s’élève à 18% du montant des versements. De plus, le souscripteur à la possibilité de retirer ses parts à tout instant.
L’objectif de la Fadev est d’arriver à collecter 150 000 euros cette année 2014 et 500 000 d’ici 2015, afin d’accompagner chaque année la croissance de dix ou quinze entreprises en Afrique. Les premières entreprises sélectionnées se situeront au Togo, Bénin, Sénégal, Mali, Cameroun, Congo et le Burkina Faso.