Face à la prédominance de l’été, les taux des crédits immobiliers sont de nouveaux bas et affichent donc de nouveaux planchers. Ils se sont établis en moyenne à 2,70 % pour le mois de juillet contre 2,81 % en juin selon le baromètre de l’Observatoire Crédit Logement-CSA. Pour ce mois d’août, Cafpi, le courtier en prêt immobilier enfonce le clou en informant que le taux moyen fixe sur vingt ans est de 2,15 % contre 2,59 % pour les meilleures offres.
L’impact des mesures prises par la BCE
Effectives en juin, les mesures entreprises par la Banque Centrale européenne, ont eu des conséquences graves sur le marché des emprunts d’État et par conséquent sur le marché des crédits immobiliers. En effet, la baisse du taux directeur principal en juin de 0,15 % par la BCE et la décision de faire passer la rémunération des dépôts des établissements bancaires à un échelon négatif soit (-0,10 %), a eu comme effet de provoquer une nouvelle détente du marché obligataire de la France. Par ailleurs, depuis début juin le taux de l’obligation assimilable du trésor (OAT) à dix ans est passé de 1,77 % à 1,56 %, quand on sait qu’en janvier il était encore à 2,56 %.
Toutefois, pour les experts du Cafpi « cette situation devrait durer jusqu’à la fin de l’été et assurer ainsi un maintien des taux à un faible niveau pendant encore plusieurs mois ». De plus, s’il n’y a pas d’inflation, la situation restera ainsi et sera nettement favorable aux emprunteurs. Pascal Beuvelet, le Président d’In&FiCrédits estime que « le taux d’inflation en Europe est au plus bas, soit 0,5 % tandis que la BCE a pour mission de le maintenir à un niveau proche de 2 %. En dépit de cela, une remontée des taux est envisageable tant que l’inflation est inférieure à 2 % ». En somme, pour ceux qui ont souscrit des crédits entre le début 2011 et la mi-2012, ils ont encore la possibilité de renégocier les crédits, car ils ont emprunté quand les taux étaient encore assez élevés.