Les prix de l’immobilier en France devront normalement fléchir cette année de 4 %, afin de remonter par la suite de 1 % en 2015 et de 2 % pour l’année 2016 au fur et à mesure que la situation économique progressera selon l’agence de notation Standard and Poor’s.
Publié ce lundi, l’étude européenne menée par l’agence Standard and Poor’s met en évidence le critère « résistant » du marché immobilier français. En effet, sur ce marché, les tarifs baissent modérément de 1,3 % à fin mars sur les 12 mois glissants, malgré la fragilité de l’économie et la croissance du chômage, sans oublier le déficit structurel de biens disponibles.
Les causes de cette baisse
Standard and Poor’s stipule que le marché immobilier français est « chroniquement » incapable de faire face aux besoins liés à une « démographie dynamique » qui est de 400 000 logements par année selon l’Insee. Surtout que les constructions liées aux logements tournent autour de 330.000 l’an dernier, ce qui représente leur plus bas niveau depuis 2000. Une autre cause de soutien aux prix ce sont les conditions de crédit qui sont particulièrement favorables, avec un taux d’intérêt des prêts immobiliers qui a baissé à 2,85 % au mois de juin, soit le plus bas taux historique selon l’agence. Par ailleurs, cette baisse de taux est très favorable à la demande et en particulier à celle des « acheteurs les plus solvables ».
Ainsi, SP penche pour une reprise économique « assez lente pour cette année », incluant un PIB de +0,7 %, largement en « dessous de la moyenne soit 1,1 % de la zone euro » et qui s’améliorera au fil des années en 2015 et 2016. Cependant, la demande continuera à soutenir le marché immobilier, car seuls 57 % des ménages français étaient propriétaires de leur habitation en 2011 contre la moyenne de 67 % dans la zone euro. Toutefois, si les taux devraient remonter rapidement pour des raisons externes, ce qui est une éventualité selon Stantard and Poor’s, la réaction du marché immobilier sera plutôt rapide et la baisse des prix sera plus prononcée.