On constate de plus en plus que les entreprises françaises accusent un grand retard face à la mise en place du système de paiement.
Le grand retard pris par les sociétés françaises afin de passer au système SEPA d’ici le 1er février devient plus qu’inquiétant. En cette fin de mois de décembre seuls 66,7% des virements et 13,5% des opérations de prélèvements échangés sur le système de paiement de détail français entrent dans le cadre du système de paiement SEPA. Un système de paiement européen unique qui devra rentrer en vigueur dans un peu plus d’un mois.
En effet, le manque d’intérêt manifesté par les entreprises françaises inquiète sérieusement le ministère de l’Economie. Selon l’institution, on devrait à ce jour avec tout ce que la France compte comme entreprises, petites, moyennes et grandes, collectivités ou encore associations devraient normalement déjà être prêtes pour ce grand changement européen. Dès le 1er février, tous les pays de la zone euro seront désormais concernés par ce nouveau système de paiement, quant aux autres membres de l’Union européenne, ils ne devront passer au SEPA que le 31 octobre 2016.
C’est ainsi qu’à titre de rappel, Bercy, la Banque de France et les établissements bancaires tiennent à reformuler « qu’il ne sera plus possible d’émettre des virements et des prélèvements en euros au format national » afin d’inciter les retardataires à se bouger très rapidement. Ce qui signifie que les transactions bancaires qui ne seront pas conformes au nouveau système de paiement unifié seront tout simplement rejetées par les banques. Près de 6 milliards d’euros de transactions (salaires, abonnements, factures…) sont échangés sur le territoire français par voie de virement ou prélèvements.
S’ils ne sont pas conformes au système SEPA, cela pourrait entraîner un ralentissement de l’économie du fait de l’accumulation des opérations refusées par les banques. Les plus concernés sont donc les PME et les TPE qui ne disposent pas d’assez de temps et de liquidités afin de faire face à cette nouvelle migration financière obligatoire. Par ailleurs, pour aider les entreprises à se conformer aux nouvelles règles, une plate-forme officielle a été mise en place, urgence-sepa.fr.