Cet été et précisément dans un mois, le taux du livret A sera fixé par les autorités. Les spéculations ne sont pas près de finir étant donnée les chiffres qui laissent présagés une grave conjoncture pour les détenteurs de ce produit d’épargne. Inutile de préciser que plus de la moitié des Français seront touchés si jamais le livret A venait à être rémunéré en dessous de 1.5%.
C’est à l’approche du mois d’août que le directeur général de la Caisse des dépôts, Jean-Pierre Jouyet déclare dans l’entretien au Journal du dimanche que : « politiquement on peut considérer qu’il ne faudrait pas baisser le taux de Livret A en dessous de la barre de 1.50% » et au passage, il rappelle également qu’il revient à « l’Etat et à la banque de France d’en décider ». Et il ajoute en disant : « cependant, si l’on fait un raisonnement mécanique, on devrait descendre entre 1,25%, voire 1% »
Des propos qui sont affirmés d’autant plus que le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer a émis qu’il y aurait « certainement un mouvement » à la baisse du taux du Livret A pour cet été. Si l’inflation reste modérée, le taux baissera selon la formule de calcul prévue par la loi. C’est dans cette optique que Jouyet, juge politiquement délicat d’abaisser la rémunération de ce produit d’épargne tant convoité par les consommateurs français en dessous de 1,5%. On rappelle que le livret A est actuellement rémunéré à 1,75%.
Pour clôturer sur cet entretien, M. Jean-Pierre jouyet, s’exprime sur le financement du logement et espère que « d’ici la fin de l’année » se fera la création d’un fonds d’une somme supérieure à 1,7 milliards d’euros, avec les assureurs et les investisseurs institutionnels dans le cadre de la « construction de 10 000 logements ».