Le Président Hollande et celui de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, ont affirmé leur accord en faveur de la relance de « la demande européenne » par rapport aux risques de déflation.
Le président de BCE à l’Élysée
Le souci concernant la croissance et la progression de l’inflation en Europe est partagé par les deux dirigeants. En effet, ils ont même convenu de la « nécessité de collaborer ensemble sur la demande européenne » en mettant en avant à la fois les leviers budgétaires et monétaires. D’ailleurs, le président de la BCE « apprécie beaucoup la volonté de la France d’élever son potentiel de croissance avec les nouvelles reformes structurelles » qui sont prévues dans le pacte de responsabilité, nous informe un proche conseiller du Président Hollande.
Un discours offensif est attendu
Cette rencontre intervient, alors que Mario Draghi est sous les feux de projeteurs à seulement quelques jours de la réunion de rentrée de l’institution monétaire. Cette réunion portera essentiellement sur le bas niveau de l’inflation qui est dorénavant à 0,3 % pour ce mois d’août en l’espace d’un an sur la zone euro.
Une situation qui préoccupe beaucoup les responsables politiques et monétaires européens. D’ailleurs dans l’édition du lundi de l’hebdomadaire Der Spiegel, il a été rapporté que Mme Merkel avait appelé M. Draghi pour l’interroger sur son discours remarqué du 22 aux États-Unis et savoir « ce qu’il a voulu dire ».
En effet, l’Allemagne est très attachée à l’orthodoxie monétaire et a donc préféré modérer les propos tenus par son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, en disant qu’il avait été « surinterprété ». Du côté de la France par contre, l’inflexion de M. Draghi touche également un point sensible actuellement en plein débat sur la politique économique du pays.
Cela dit de la part des économistes, ils n’attendent aucune décision cruciale venant de la BCE ce jeudi, mais plutôt un discours offensif de la part de l’Italien.