Selon l’association nationale de défense des consommateurs et des usagers (ACP), les établissements de crédit ne suivent pas à la lettre la baisse des taux directeurs sur les différents crédits accordés aux emprunteurs.
De nos jours, les emprunteurs ont intérêt à bien négocier leur taux d’intérêt des prêts qui leur sont octroyés, étant donné la baisse des taux directeurs affichée depuis près de cinq et dont les banques bénéficient. En effet, selon les résultats de l’étude réalisée par l’association nationale de défense des consommateurs et des usagers, il apparaît clairement que les établissements financiers ne jouent pas franc jeu avec les emprunteurs. Ils ne répercutent pas comme il le faut la baisse des taux directeurs sur les crédits qu’ils accordent aux clients.
La Banque Centrale Européenne a décidé récemment d’abaisser une fois de plus son taux directeur, qui est désormais à un niveau historiquement bas. Les établissements de crédit pourront donc ainsi se constituer des ressources supplémentaires très intéressantes. Toutefois, il y a également d’autres facteurs qui sont pris en compte dans le renforcement de leur marge brute sur les crédits accordés : selon L’ACP, le taux d’intérêt du crédit immobilier est supérieur à ceux des obligations du trésor et c’est également le cas pour ce qui est du taux de marge nette rapporté sur le bilan d’une banque.
Une situation qui va dans le même sens que les résultats de l’enquête, car selon l’association cette situation devrait se répercuter par des taux d’intérêt plus faibles que ceux qui sont pratiqués de nos jours et plus spécifiquement pour le crédit à la consommation. Elle fait aussi référence au crédit revolving qui est proposé à un taux de 15%, quand on sait que « les taux appliqués sur le marché interbancaire sont relativement en dessous de 1% ». Même s’il n’est pas évident d’avoir une marge réelle, les taux proposés aux clients par les établissements de crédit restent toujours assez élevés. C’est dans cette optique de cet organe lance un appel aux pouvoirs publics et plus précisément la Banque en France et propose la mise en place d’un « observatoire des taux et marges sur le crédit ».