Dans le plan de résolution des crises bancaires à travers l’Europe, la Fédération bancaire française (FBF) qualifie la flexibilité introduite de « source d’incertitude ». En revanche, elle considère positif l’accord conclu mercredi par les ministres européens selon le communiqué rendu publique hier.
C’est dans la nuit du mercredi à jeudi que les ministres européens ont pu trouver un réel terrain d’entente pour la restructuration ou la liquidation des banques en difficultés. Ce qui marque une véritable avancée dans la mise en place d’une union bancaire. C’est au vu de cet accord que la FBF déclare : « Nous considérons positif le fait qu’un accord entre les ministres des Finances européens soit intervenu. Cependant, la FBF regrette la flexibilité introduite, qui est source d’incertitude ».
Cet accord s’ajoute à celui que les européens avaient déjà conclu auparavant. En effet, pour éviter de faire payer aux contribuables quand une banque a de grandes difficultés et qu’elle doit subir une restructuration ou être liquidée, ils avaient convenu de faire plutôt payer dans cet ordre : les actionnaires, les créanciers moins assurés, les détenteurs d’obligation (les seniors) et en dernière position les déposants d’une somme au-delà de 100 000 euros. Pour cela, la FBF demande que « les discussions à venir fassent plus clairement supporter le coût d’une éventuelle faillite aux seuls actionnaires et aux créanciers de la banque concernée et non aux autres banques plus saines ».
La Fédération ajoute en disant que : « ceci est nécessaire pour responsabiliser chacun des acteurs et éviter une augmentation des coûts pour les banques bien gérées qui soutiennent le développement de l’économie ». Toutefois, l’accord qui a été conclu mercredi permettra à un pays qui le désire un certain degré de flexibilité au niveau de l’application de ce plan en faisant principalement recours à l’argent public. Seuls la Grande-Bretagne et la France ont été les pays qui ont soutenu cette possibilité de flexibilité.