Porté par la commission européenne, le projet sur la taxe des transactions financières est jugé « d’excessif » à Paris par le ministre des Finances françaises. Selon lui, cela doit être modifié afin de ne pas nuire au financement de l’économie a-t-il déclaré ce jeudi.
C’est à l’occasion d’un colloque que Pierre Moscovici s’est fait entendre sur la question de ce projet. « La taxe sur les transactions financières provoque des inquiétudes quant à l’avenir industriel de la Capital Française et aussi sur le financement de l’économie française ». En outre le Président de Paris Europlace, hôte de ce colloque ajoute en rappelant les craintes pour les banquiers et financiers.
En effet, onze pays de l’Union Européenne c’est-à-dire la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne…; mais pas le Royaume-Uni, veulent instaurer la mise en place de la taxe Tobin dans le cadre d’une coopération très renforcée. À cet effet, elle a présenté le mois de février un projet qui prévoit d’imposer notamment à 0,1% les actions et les obligations, tandis qu’à 0,01% les autres produits dérivés. Imposition qui pourrait rapporter selon la commission européenne près de 35 milliards d’euros par année.
Inutile de préciser que cette proposition a suscitée de nombreuses réserves et selon les informations détenues dans la presse, la France et l’Italie voudraient par exemple exclure du champ d’application de la taxe les obligations. Selon eux « sa mise en œuvre rencontre trop de difficultés et soulève un panel de question » explique le ministre des Finances. Il ajoute en disant que « notre intention n’est pas d’avoir une taxe qui agirait comme un repoussoir » surtout pour les autres pays qui ne l’ont pas encore expérimenté.
Toutefois, le ministre, a promis de mener en concertation avec tous les acteurs financiers « un travail d’amélioration de la proposition de la commission afin de mettre en œuvre une taxe qui ne nuise pas au financement de l’économie ».