Le livret A est le produit d’épargne le plus utilisé par les Français avec à la clé près de 94,3% de détention depuis l’année 2001. Seulement, depuis quelques temps déjà c’est une situation de crise que vit ce produit d’épargne à risque faible. En effet, le 1er août prochain, il sera réévalué comme tous les ans et c’est la panique, car il se pourrait qu’il atteigne son plus bas taux historique qui est de 1% d’après les derniers chiffres de l’inflation publiés hier.
Une augmentation du taux qui demeure encore insuffisante
Le mois précédent, le principal indicateur qui permet de déterminer le calcul du taux du Livret A dénommé IPC (Indice des Prix à la Consommation) s’est légèrement rehaussé. Passant ainsi de 0,6% pour le mois d’avril à 0,7% pour Mai, ce qui est une première depuis le mois d’août de l’année 2012. Mais, cette tendance à la hausse qui présageait un potentiel retournement de situation, n’est pas suffisant pour espérer maintenir le niveau de rendement du Livert A. Une lueur d’espoir qui ne semble pas pouvoir rassurer les épargnants détenteurs de ce produit.
En effet, les récents relèvements de placement de l’épargne ont entrainé une vague des Français à investir dans le but d’espérer un rendement positif dans le futur. Cependant, les retards enregistrés dans la réévaluation du taux du Livret A tous les six mois pourraient causer la hausse de l’inflation. Au vu de cette situation qui semble présager une baisse du taux de ce produit d’épargne très liquide, les jeux ne sont pas encore totalement faits.
Une solution politique se dessine
D’abord, il faut savoir que pour ces circonstances, le taux du Livret A sera déterminé à partit de l’IPC du mois de juin et non celui de mai qui sera connu le 11 juillet prochain. Donc, avec un peu de chance, une hausse de seulement 0,2% pour ce mois de juin pourrait changer la donne et faire passer le taux à 0,9% qui conduirait à un taux de rendement de 1,25%.
Toutefois, si la situation semble toujours fragile, le Gouverneur de la Banque de France sur demande du Gouverneur pourrait faire abstraction du calcul pour des circonstances exceptionnelles. Ce qui inclurait donc de prendre une dérogation, justifié sur le fait que la règle de calcul du taux ne permet pas aux épargnants de préserver leur pouvoir d’achat.
Reste à savoir maintenant si le Gouvernement se prêtera au jeu.