En majorité réprimandé par les associations et notamment l’UFC Que Choisir, la création du fichier positif est loin de faire l’unanimité entre les décideurs et certaines associations de consommateurs.
D’abord défavorable à cette idée l’an dernier, le ministre délégué à la consommation s’est vite ravisé face aux 772 000 personnes qui étaient en situation de surendettement. En effet, c’est donc cette année et précisément en juin que le projet a été introduit par voie d’amendement.
Ce fichier comporte en réalité des informations concernant l’ensemble des crédits souscrits par les consommateurs Français auprès de leurs banques. Cependant, il est bien loin de faire aujourd’hui l’unanimité entre les différentes parties concernées. Pour le gouvernement ce dispositif est une solution au surendettement des consommateurs, tandis que d’autres tels que les associations qui pensent tout le contraire et qualifient même ce fichier de « fausse bonne idée ». En effet, elles ne cessent de dire du mal de ce fichier mis en place par le gouvernement et les établissements de crédit.
Un fichier qui manque de fiabilité
Pour l’UFC Que Choisir, le fichier positif sera au mieux inefficace et au pire néfaste pour les ménages qui y seront répertoriés. À cet effet, l’association dénonce plusieurs points négatifs et non pris en compte par le fameux dispositif. Pour elle, le fichier omet certaines données très importantes pour l’état d’un particulier endetter et qui se trouve sur ce fichier. Comme par exemple, le crédit immobilier, les découverts d’une durée située entre un à trois mois ou encore les différentes charges contraintes. Pour les associations, c’est tout simplement une pâle copie des fichiers classiques de crédit déjà existants. C’est un instrument mis en place dans l’unique but de recruter de nouveaux clients qui pourront souscrire des crédits. Un argument bien étayé par Benoît Hanom, qui avait déclaré en mars que : « ce dispositif pourrait de manière positive augmenter le nombre de personnes qui bénéficient d’un crédit… ».
En outre, les associations poursuivent en argumentant que ce fichier manque tout simplement de fiabilité, car tous les éléments qui pourraient lutter contre le surendettement n’y figurent pas. Vous avez entre autre l’interdiction du démarrage ou la fin des cartes confuses, l’utilisation du crédit renouvelable comme alternative au crédit amortissable. Autant d’arguments négatifs mis en avant par les associations que même les bienfaits de ce fichier peinent à se placer au-dessus de ces critiques. Surtout quand on sait que la mise en place de dispositif coûtera près de 15 millions d’euros. Alors, le débat est loin d’être fermé face à cette montée en flèche des critiques de la part des associations des consommateurs.
Nous en parlions également ici : Les nouveaux contours du fichier positif se précisent