Il ne fait aucun doute que le courtage en ligne en France, peine à trouver sa voie. Les acteurs semblent s’adapter à ce secteur ou certaines réticences demeurent encore de la part des autorités en charge. Cela dit, à la faveur d’une réglementation plus ambitieuse et du rapprochement stratégique de grands groupes du secteur, la situation semble bouge de nos jours.
Le courtier en ligne est soumis à une double pression continuelle de la part des autorités de régularisation des marchés financiers. En effet, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et l’Autorité des Marchés Financiers, exercent tous les deux une pression rude, en ajout avec celle de la concurrence internationale. En sus de cela, elle souffre également d’un manque de communication juste des leaders du marché. Ces courtiers sont aujourd’hui une petite dizaine à se partager la confiance de quelques milliers de clients, au regard de toutes ses opportunités à saisir avec le développement du web. Que ce soit par les obligations, les actions, Forex, ou même le Warrant et autres, les courtiers ont en leur possession plusieurs moyens pour faire fructifier l’argent de leurs clients.
Les freins de ce secteur
Binck est l’un des premiers acteurs à exercer des opérations de courtage en ligne en France dans les années 2000 et 2008. Toutefois, le nombre d’investisseurs peine à décoller et selon une étude du cabinet Investment Trends réaliser en début d’année, la bourse en ligne suscite encore une méfiance accrue chez les Français. En effet, la France a perdu près de 3% de « Traders actifs » entre le mois de février 2012 et celui de 2013. Aujourd’hui, il n’y a plus que 0,9% d’investisseurs contre 2,4% aux USA. Ce qui prouve que les courtiers français ont dû mal à captiver et garder leur clientèle.
Les causes sont multiples à ce sujet. Des informations insuffisantes ainsi que l’interactivité, des frais assez élevés, la forte pression fiscale du pays, l’absence de grandes privatisations qui laisse place à des perspectives d’investissement intéressantes sont là de nombreux freins à la bonne santé de ce secteur. C’est pourquoi, devant cet avenir incertain et peu coloré, Cortal Consors France a pris la décision de muter son dispositif dans l’Hexagone en début d’été. Cela dans le but de réorganiser le business et permettre ainsi de faire pivoter la grande part de la clientèle du courtier en ligne dans le champ de B Capital, la filiale de la maison mère BNP Paribas spécialisée dans le conseil boursier et la gestion de gros portefeuille sous mandat.
L’autre partie de la clientèle de Cortal Consors sera donc récupérée par les agences du groupe et d’autres banques privées. Selon les responsables cette réorganisation devait avoir lieu au vu des chiffres décevants du courtage en ligne en France.