Cela fait déjà un moment que les spéculations vont bon train autour d’une éventuelle baisse du taux du Livret A. Aujourd’hui ce scénario vient d’être confirmé par le Gouverneur de la Banque de France Monsieur Christian Noyer. Une baisse qui n’arrange guère les détenteurs de ce produit d’épargne contrairement aux banques qui se disent rassurées.
Le livret A rémunéré à un taux de 1%
Confirmé à demi-mot par le Gouverneur de la banque de France que cet été, le taux du Livret A, allait connaître une baisse de 1% comme cela semblait se présager.
En effet, M. Noyer au vu des chiffres de l’inflation qui sont décisifs et ne laisse pas présager un « nouveau mouvement » du taux, aurait annoncé qu’il serait prématuré de confirmer ce nouveau changement. Depuis février, le taux est de 1, 75%, mais si l’inflation reste amorphe, elle connaîtra d’ici le 1er août un autre coup de poignard qui sera très difficile pour les consommateurs détenteurs de ce produit d’épargne.
Même si cet événement est décevant pour les épargnants, il semblerait que les banques sont plus enthousiastes face à cette situation. Etant donné que pour elles, la bonne santé des livrets réglementés représentait un réel manque à gagner. Les encours des Livrets A, LDD, LEP n’ont jamais été aussi élevés.
Les transferts de placements bancaires classiques vers l’épargne réglementée sont de plus en plus fréquents. Sur les cinq premiers mois, 21,2 milliards d’euros ont été recueillis pour le compte du Livret A et du LDD. Contrairement en 2012 avec les mêmes données, il y avait juste 12 milliards d’euros d’épargne constitués par les consommateurs français.
Une assurance du Côté de S&P
Récement annoncé dans leur rapport de notation de Standard & Poor’s sur les banques françaises que le Livret A nuisait gravement au secteur bancaire de la France.
Alors, cette baisse du taux vient conforter l’analyse de Standard & Poor’s. On note aujourd’hui que 35% de l’épargne collectée par ces livrets réglementés appartiennent aux banques et les 65% à la Caisse des dépôts qui s’occupe de financer les missions d’intérêt générales et bien entendu le logement. Toutefois, un retournement de situation est prévu pour le 1er août, car Bercy compte proposer aux banques de nouvelles dispositions très avantageuses.