Selon une étude du cabinet KPMG publié hier, les groupes bancaires européens ont enregistrés pour l’année 2012 des performances moindres que les années précédentes. Soit une baisse d’un tiers des acteurs du marché bancaire de l’Europe.
Ils sont plus d’une dizaine de banques européennes qui ont publié des rapports annuels qui laissaient apparaître une baisse des performances de la majorité de grands groupes.
Il y a entre autres, HSBC, Barclays, Lloyds Banking Group, Royal Bank of Scotland, Standard Chartered, BNP Paribas, Société Générale, BBVA, UBS, Deutshe Bank, ING (…). L’ensemble des bénéfices évalués est de 41 milliards d’euros pour 2012 contre 61 milliards d’euros pour 2011 et 84 milliards en 2010. Ces chiffres montrent clairement une véritable baisse des performances des banques européennes au fil des années.
Toutefois, derrière cette constante diminution se cache des facteurs explicatifs qui en sont à l’origine.
Les facteurs à l’origine de la baisse
L’origine de cette baisse des performances des banques est due à plusieurs facteurs. En effet, les dépréciations d’actifs et les différents éclats financiers qu’ont connus certaines banques dont notamment dans l’affaire du Libor peuvent bien en être la cause. Ces facteurs négatifs ont fini par peser très lourd dans la balance des résultats annuels; 20,5 milliards d’euros est le montant élevé des demandes d’indemnisation des clients.
Les enquêtes ont prouvé en milieu d’année 2012 que certains traders ont volontairement manipulés des taux transmis au panel afin d’en profiter directement et par la même occasion de rehausser le niveau de leur employeur que sont les grandes banques européennes. Il va s’en dire que faussé au départ, le taux interbancaire du Libor a mis en péril les différents taux auxquels les banques se prêtent entre elles. La base de calcul de nombreux produits financiers a aussi été gravement influencée.
Cependant, même si les résultats annuels de 2012 ont été biaisés, il se pourrait que pour 2013 ce soit autrement. Le cabinet KPMG est d’ailleurs très optimiste au vu des performances déjà enregistrées pour le premier trimestre de 2013. Avec les nouvelles exigences de Bâle III près de 230 milliards ont déjà été enregistrées en tant que fonds propres des banques depuis 2009.