Les nouvelles dispositions européennes exigent aux établissements financiers de se doter de fonds propres, soit un montant total de 84 milliards d’euros.
La nouvelle enquête menée par l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a permis de montrer que les banques européennes ont besoin de 84 milliards d’euros en termes de fonds propres pour se renforcer et se conformer aux nouvelles exigences réglementaires mises en place pour elles. En effet, les chiffres publiés dans la presse allemande sont très importants, mais restent cependant différents des prévisions moins alarmistes de la Banque centrale européenne.
Parmi les banques françaises, le Crédit Agricole serait l’établissement le plus inquiétant, son besoin en capital s’élève à 31,5 milliards d’euros. Le groupe a donc commencé le renforcement de ses fonds propres et affiche même déjà près de 8% de plus que les exigences réglementaires. Toutefois, les 31 milliards d’euros indispensables au capital du Crédit Agricole, représentent à eux seuls, près de 37% des besoins des établissements européens. Pour prévenir les maux de certaines banques, la BCE a décidé de passer au peigne fin tous les bilans des banques et rechercher d’éventuelles failles afin d’agir bien avant. Prévenir aussi par la même occasion l’effet domino sur d’autres banques.
Ainsi, c’est un stress test à grande échelle qui impose aux banquiers des grands établissements financiers un certain effort de transparence qui les contraint donc à maintenir un ratio de fonds propres minimal de 8%, dans le cas contraire une recapitalisation deviendra indispensable. Pour le cas de la France, douze banques sont déjà visées par ce contrôle test. Il y a BNP Paribas, la Société Générale, la Banque Postale, le Crédit Mutuel, pour ne citer que celles-là. Un ensemble de critères sont à la base de ce contrôle, il y a le niveau de liquidité, la qualité du financement ou encore les actifs des banques.