Il y a de cela quelques mois le livret A enregistrait une hausse de son plafond de dépôt, seulement aujourd’hui son taux d’intérêt est au plus bas niveau historique. Alors, le produit d’épargne adulé des Français devrait-il être « imposé » ?
C’est en tout cas ce que pense le Fonds Monétaire Internationale dans son rapport annuel publié sur la France en ce début du mois. En effet, le FMI émet des allégations directes en ce qui concerne les avantages fiscaux du livret A. Des avantages qui profitent aussi bien aux détenteurs de ce livret qu’au contribuable. C’est dans ce cadre que le FMI invite les autorités à revoir leurs dispositions sur l’absence d’imposition des produits d’épargne réglementés, car selon cette institution, ils sont un frein au rendement des autres livrets proposés par les banques. Le FMI articule dans son rapport que les avantages fiscaux du livret A, LDD ou le LEP pour ne cite que ceux-là « entravent la collecte de l‘épargne ». En effet, pour le FMI, il existe une concurrence déloyale entre ses produits et cela incite les banques à opter en premier pour la recherche des financements sur le marché et en second option, répondre à la demande de prêt.
Pour l’institution, c’est une stratégie très risquée et étaye son analyse en expliquant que : les écarts observés entre les taux des livrets réglementés et ceux des banques peuvent « nuire aux différents mécanismes de la transmission monétaire ». En plus clair, cela annulerait les effets d’une politique conciliante de soutien au paysage bancaire et à l’Euro que mène la BCE. Par ailleurs, cela entraînera une nouvelle fois la baisse des taux directeurs mise en place par l’autorité monétaire Européenne. L’institution monétaire s’est également prononcée sur l’évolution de l’assurance-vie. Selon elle, les propositions émises dans le rapport Berger-Lefebvre ne sont pas très bonnes. En effet, cela reviendrait à « ajouter une couche de complexité de plus et cela sans pour autant égaliser les règles du jeu ».