D’après une enquête réalisée par la Banque de France, la conjoncture économique est l’un des facteurs qui poussent les établissements de crédit à être de plus en plus restrictifs en ce qui concerne l’octroi des crédits aux entreprises.
C’est sur un échantillonnage de 3 400 PME et ETI que l’enquête trimestrielle de la Banque de France sur l’accès au crédit a permis de montrer, pour le compte du quatrième trimestre, une légère baisse des octrois de crédit de la part des établissements bancaires. En effet, les résultats publiés proviennent des déclarations des entreprises elles-mêmes et non des banques. Il est vrai qu’en France, les petites et moyennes entreprises ont plus ou moins un accès large au crédit d’investissement, seulement les banques ne sont pas assez coopératives pour leur accorder des prêts de trésorerie.
Selon les statistiques, près de 90% des demandes de crédits d’investissement sont accordés aux entreprises en totalité ou à plus de 75% au moins. Par contre, le taux d’octroi de crédits de trésorerie, lui continue de baisser et revient par conséquent aux chiffres constatés au premier trimestre de l’an dernier. Par ailleurs, durant la période d’octobre à décembre 2013, près de 68% des entreprises se sont vu accorder des prêts à court terme, mais une variable qui ne fait que baisser depuis la première étude réalisée par l’Institution en 2012.
En dépit des timides signes de reprise constatés, la conjoncture économique reste toujours très fragile. Une tendance qui traduit une situation en forme de cercle vicieux. Les établissements de crédit refusent de prendre des risques en octroyant des crédits à des clients (entreprises) qui ont un besoin urgent de trésorerie pour maintenir leur activité. Ce qui a conduit à une baisse de l’encours du crédit soit 3,9% entre novembre 2012 et novembre 2013. Quant au coût du crédit, seuls 5% des PME affirment que le tarif des financements obtenus est en hausse tandis que 13% jugent qu’il y a eu une baisse de ce coût du crédit.