Depuis la loi Lagarde 2010, les établissements spécialisées dans le crédit à la consommation perdent du terrain face aux banques.
La distribution du crédit à la consommation a longtemps été l’œuvre des établissements spécialisés. Mais, depuis 2012 en effet, ce sont les banques qui montent en créneau sur ce type de crédit. Par exemple, il y a le cas de la Banque Postale ou du Crédit Agricole au travers de leurs récentes publicités. En effet, selon un associé du cabinet Stanwell « la loi Lagarde a eu comme conséquence majeure la restriction du crédit attribué sur le lieu de vente. Or c’est exactement ce que faisait les établissements spécialisés ».
En outre, un autre associé, mais cette fois-ci du cabinet Weave s’est exprimé sur le fait que techniquement la loi Largade a renforcée la part des banques qui sont « traditionnellement plus présentes sur le crédit amortissable que sur le crédit renouvelable ». Sachant que c’est le crédit « revolving » qui a connu dernièrement un fort repli contrairement au crédit amortissable qui résiste mieux. Cela dit, étant donné que les banques ne sont pas présentes sur les lieux de vente, elles devront donc, actionner d’autres stratégies différentes de celles des établissements spécialisés.
Les leviers accessibles aux banques
Les banques ont la possibilité d’intervenir sur plusieurs angles. Pour ce faire, elles ont la possibilité de mettre en place des moyens de paiement tels que les cartes bancaires « débit-crédit » auprès de leur clientèle. Elles peuvent aussi apporter plus de dynamisme au réseau commercial. Par exemple, « en créant une co–entreprise entre le réseau et la filiale comme c’est le cas chez BCPE avec Natixis financement » explique l’associé du cabinet stanwell.
Cette stratégie qui permet de se rendre compte qu’il n’y a d’ailleurs pas de concurrence entre les réseaux et leurs différentes filiales qui sont dédiées aux crédits à la consommation. En effet, Eric Delannoy explique que « les filiales dédiées gèrent l’encours du crédit à la consommation de la banque. Il y a donc un effet de sous-traitance interne qui intervient ». Alors, par conséquent les deux modèles peuvent très bien cohabiter, car les offres ne se recoupent pas quel que soit la clientèle visée, le montant ou le lieu de vente du crédit.