Le 24 juillet est une date importante pour les banques. En effet, c’est le jour où la commission européenne dévoilera ses intentions sur deux sujets très importants pour les banques : le niveau des CMI (commissions multilatérales d’interchange) sur les cartes bancaires et bien sûr la révision de la directive des services des paiements (DSP) adoptée en 2007.
Pour les banques, elles sont assez convaincues que Bruxelles imposera une baisse sensible des commissions payées par l’établissement bancaire du commerçant à celle du client sur chacune des transactions. En effet, selon le Financial Times, un plafond de 0,2% est prévu pour la CMI sur les opérations opérées via les cartes de débit et 0,3% pour les règlements avec les cartes de crédit.
Cela dit, en ce moment la CMI est 0,37% du montant de la transaction en France et ce taux fait partie des plus bas taux de la zone euro. Alors, selon les banques, cette diminution engendrera directement une hausse des cotisations qui sont demandées aux détenteurs des cartes. De plus, en réduisant les revenus cela induirait systématiquement à une limitation du niveau des capacités à investir dans la lutte contre la fraude.
Toutefois, d’autres inquiétudes interviennent d’autant plus que Bruxelles aimerait en même temps et dans le cadre de la révision de la DSP, ouvrir l’accès aux comptes des clients à de nouveaux acteurs non bancaires. Les mêmes qui s’invitent dans la sphère des paiements électroniques sans avoir de statut clair. Alors, les établissements financiers s’inquiètent de leur présence sur les comptes de leurs clients sans un contrôle strict. Ils terminent sur ces mots en disant : « en cas de problème vers qui doit se tourner le client ? Il faudrait adapter un cadre juridique qui permettrait de préciser les droits et les devoirs de chaque partie, afin d’établir une véritable chaîne de responsabilité » explique un banquier.