La monnaie virtuelle Bitcoin continue son ascension, mais elle inquiète de plus en plus les autorités régulatrices à cause de ses aspects très spéculatifs.
Les régulateurs s’intéressent de plus en plus au phénomène Bitcoin et il ne fait aucun doute que des incertitudes planent sur l’ampleur de cette monnaie virtuelle. Hier, la Banque de France a mise en ligne un rapport plutôt édifiant qui pointe du doigt le caractère « spéculatif de cette monnaie ». L’institution accuse en effet, les concepteurs du Bitcoin d’être l’origine d’une « pénurie » qui entraînerait cette monnaie de plus en plus vers cet enroulement dangereux. Jusqu’à présent, le volume de Bitcoin est limité à 21 millions d’unités, un plafond qui conduirait une hausse du cours de cette monnaie ces jours-ci.
La valeur d’un Bitcoin se chiffre à plus de mille dollars, un montant bien loin des 250 dollars qu’il valait il y a de cela un mois et même moins d’1 dollar en janvier 2011. En ce moment, 12 milliards de Bitcoins circulent sur le marché financier ce qui équivaut à 12 milliards de dollars. D’après la Réserve fédérale de Chicago, près de 30 Bitcoins en moyenne ont été échangés par minute durant les six derniers mois. C’est ainsi que cette monnaie virtuelle, qui n’est sous l’autorité d’aucune instance poursuit son apogée.
Par ailleurs, BTCChina qui est aujourd’hui la plate-forme d’échange la plus importante du monde de cette monnaie virtuelle se voit interdire par la Chine une association entre les banques chinoises et cette monnaie, vu les volumes qui y sont traités. Le mois dernier déjà une reconnaissance de la part du Sénat des Etats-Unis avait attiré l’attention des régulateurs. Ce qui a même poussé les autorités allemandes à reconnaître le Bitcoin comme une monnaie à part entière. Pour ce qui est de la France, le gouvernement suggère que cette monnaie soit d’abord reconnue comme un instrument de paiement qui nécessiterait l’agrément de l’ACP. Car selon la Banque de France trop de variables non réglementaires tournent autour de ce moyen de paiement virtuel.