Selon l’agence de notation Standards and Poor’s, les normes Bâle III pourraient contribuer au renforcement de la finance islamique.
Une aubaine pour l’économie
Dans un rapport produit par l’agence de notation Standards & Poor’s, elle a estimé que les nouvelles normes Bâle III pourraient contribuer à renforcer la finance des pays islamique, dans la mesure où la croissance des exigences en capital pourrait augmenter la résilience du secteur. En effet, l’agence a tenu à préciser qu’à « terme, l’introduction de nouveaux tampons de fonds propres permettra aux banques islamiques de mieux répondre à la nature cyclique des économies des pays et des secteurs dans lesquels elles opèrent ».
L’agence a également notifié que la révision des fonds propres aura un impact assez limité sur la qualité des fonds propres des établissements bancaires islamiques, qui sont déjà constitués en grande partie de capitaux. Par ailleurs, l’agence a tenu à rappeler que l’adoption de ces normes par les banques islamiques permettra à ces dernières de pallier au déficit d’actifs liquides dont elles sont victimes. Elle a poursuivi en disant que « l’introduction du ratio de couverture de liquidités (LCR) pourrait répondre aux faiblesses de long terme du secteur et en particulier le manque d’actifs liquides de haute qualité ».
Un véritable défi à relever
Toutefois, le grand défi que devront relever les banques islamiques qui adopteront les normes Bâle III sera : le traitement réglementaire qui est réservé aux comptes de partage de profils et de pertes (PSIA) au niveau du calcul des ratios LCR et de liquidité de long terme. Ce traitement a pour effet d’avoir un impact direct sur les besoins de liquidités de la banque.
D’ici la fin 2014, la finance islamique devra peser près de 2000 milliards de dollars contre 1600 milliards de dollars l’année dernière. En effet, cette finance a toujours été présentée comme une alternative au système financier mondial après la crise économique de 2008.