La baisse du taux de Livret A porte préjudice aux épargnants français, cependant les établissements bancaires sont épargnés.
Alors, comment ça fonctionne ?
Récemment, le taux de rémunération du Livret A est descendu à son plus bas niveau encore jamais atteint. En effet, l’épargne réglementée adulée des Français est désormais rémunérée à seulement 1 %. Ainsi, pour une épargne de 1.000 euros, il ne rapporte que 10 euros. Malgré le fait que le taux ne cesse de dégringoler pour les détenteurs des comptes, la rémunération des banques n’est pas atteinte pour autant.
En effet, en contrepartie du travail de collecte de fonds qui est effectué par les banques, elles reçoivent une commission proportionnellement égale au niveau des encours gérés au titre du Livret A. Pour rappel, cette commission est d’environ 0,4 % selon l’hebdomadaire Challenges.
En outre, en juin les encours du Livret A étaient estimés à 268,5 milliards d’euros. Ainsi, les établissements bancaires devront donc toucher pour le compte de cette année une somme de 1 milliard d’euros versée par la Caisse des Dépôts et Consignations, hors bonus pour la Poste. En effet, au titre de ses missions de service public accomplies, la Poste touchera un bonus.
Une nouvelle source de revenus pour les banques
Toutefois, en dehors de cette commission que les banques touchent auprès de la CDC, elles conservent aussi environ 35 à 40 % des fonds : soit une somme de 100 milliards d’euros. Cet argent est donc utilisé par les banques pour rehausser les liquidités des caisses et financer ainsi des projets ou des prêts à un taux d’au moins 3 à 4 %, donc bien plus que la rémunération du Livret A.