Le groupe BNP Paribas affiche une lourde perte nette de 4,32 milliards d’euros pour le deuxième trimestre de cette année.
Le poids de l’amende américaine
La pilule est dure à avaler pour cette grande banque. Ce jeudi matin, la banque a annoncé au public, une perte historique d’un montant de 4,32 milliards d’euros pour le compte du deuxième trimestre. Une conséquence directe de l’amende qui lui a été taxée par les autorités américaines en juin dernier d’un montant de 8,8 milliards de dollars (soit 6,45 milliards d’euros). En conséquence, pour épurer cette charge, la banque a dû puiser un peu dans ses fonds propres, car en fin juin son ratio CET1 avait baissé à 10 % au lieu de 10,6 % en fin mars.
Après un tel scénario, le directeur général de BNP Paribas, Monsieur Jean-Laurent a tenu à rassurer en disant que « l’amende a été entièrement payée, et cela, sans faire appel au marché », tout en évoquant le poids de la banque, car cela ne change rien aux objectifs fixés pour 2016. Un autre aspect important : l’activité commerciale de la banque qui a bien résisté entre la période d’avril à juin. Par contre, le produit net bancaire de la banque a reculé de 2,3 % à 9,57 milliards d’euros, tandis que le résultat net a progressé de 23,2 % par rapport à l’an dernier.
BNP Paribas souhaite apprendre de ses erreurs
L’ancien bon élève du système bancaire français souhaite tout de même apprendre de ses erreurs passées. En effet, BNP Paribas a décidé de faire des réorganisations internes. Pour commencer, elle annonçait ce matin le départ de Jean Clamon, le délégué général et responsable depuis 2008 de la conformité. Il partira à la retraire cette fin d’année après 38 ans de bons et loyaux services. Pour mieux renforcer la gouvernance, un nouveau directeur général adjoint en remplacement de Georges Chodron de Courcel sera nommé, il s’appelle Michel Konczaty.
Au-delà de tous ces mouvements internes, la banque devra également redoubler d’effort quant aux risques opérationnels. En outre, un comité de groupe de supervision et de contrôle et un comité éthique groupe seront mis en place et devront veiller au strict respect des règles. Enfin, sur ordre des autorités américaines, le groupe BNP Paribas devra penser à renforcer ses équipes de conformité outre-Atlantique.