Les jours passent et l’avenir du Livret A inquiète de plus en plus les autorités compétentes et même les détenteurs de ce produit d’épargne. En effet, c’est au tour du gouverneur de la Banque de France de s’exprimer sur ce sujet. Il a indiqué lundi dernier que le taux du Livret A devrait se situer un peu plus bas que les prévisions annoncées (1,25% à 1%), selon l’application de la formule de fixation ad hoc.
En effet, pour ne pas ajouter de l’huile dans le feu, il a déclaré sur BFM Business qu’il souhaitait attendre les prochains résultats de l’inflation qui selon lui seront « très faibles ». La fourchette de prévision de « 1, 25% à 1%, cela me paraît être un chiffre vers le haut ». Il renchérit encore en disant que « le chiffre qui résulterait de l’application de la formule de calcul sera plutôt en dessous de cette prévision, même un peu plus inférieur que ça » a-t-il déclaré.
Cette déclaration arrive comme une réponse aux déclarations de Directeur général de la Caisse qui stipulait dans l’entretien du journal du dimanche qu’il est « politiquement délicat d’abaisser la rémunération de livret A en dessous de 1,5% », mais cependant la « décision revenait au gouvernement et au gouverneur de la banque de France » a-t-il poursuivit. Toutefois, l’homme à qui revient l’ultime décision d’appliquer ou non la formule de la loi, a laissé entendre que la baisse des taux était tout aussi une « bonne chose ». Pour argumenter cela, il déclare avoir deux objectifs clés.
Le premier est de « favoriser la construction des logements sociaux » qui est une grande nécessité et une urgence. En second, il affirme que le gouvernement doit « permettre au PME de se financer avec les taux les plus favorables possibles et bien entendu préserver par la même occasion le pouvoir d’achat des usagers de ce produit d’épargne ».
Au vu ces différents points, il conclut en spécifiant qu’il n’était pas possible d’avoir les deux cas en même temps. Des taux plus élevés pour mieux rémunérer l’épargne et des taux faibles pour permettre aux PME de mieux se financer. Au-delà cela et de son point de vue « la priorité est le redémarrage de la croissance et la réduction du chômage et que le fait que les taux d’intérêt baissent, d’une manière c’est une bonne chose », a-t-il expliqué.