C’est dans son rapport annuel sur la fraude à la carte en France que l’information a été publiée par l’Observatoire de la sécurité de paiement. À cet effet, pour la cinquième année, les détournements sur ce mode de paiement ont encore évolué de plus belle.
Une augmentation de 9% pour l’année 2012
C’est un fait inquiétant comme le stipule l’Observatoire de sécurité de paiement à la carte. La fraude à la carte est en hausse en France et il faudrait aussi relativiser, vu que seule 0,08% des transactions ont été concernées pour l’année 2012, comparé à l’année 2011 qui était de 0,077%. Pour cela, les dégâts évalués pour ces escroqueries sont de 450,7 millions d’euros, ce qui conclut à une hausse de 9% en une seule année.
Il porte à croire que la principale cause de cette hausse sensible serait, le nombre croissant de fraude à l’échelle internationale. Avec comme d’autres facteurs, une forte fréquence des vols à la carte bancaire, des détournements de données bancaires en rapport avec les moyens de paiement utilisés par des touristes, ou des escroqueries sur des transactions internationales effectuées sur internet. C’est dans cette optique que l’Observatoire préfère conclure à un « report partiel » de la fraude nationale vers l’internationale.
Toutefois, pour la première fois en quatre ans, les fraudes qui sont liées aux paiements en ligne ont considérablement baissé en France. Néanmoins, elles demeurent encore largement supérieures au taux de fraude sur l’ensemble des règlements entrepris par des canaux non dématérialisés, soit 0,29% contre 0,015%. Ces moyens de paiement représentent près de 9,2% de la valeur des transactions nationales et près de 61% de la somme totale de la fraude dans toute la France. La baisse de la fraude liée au paiement en ligne est due en partie aux dispositifs d’authentification renforcés des clients mis en place par des sites marchands.
Le skimming qui est un système de récupération illégale des données bancaires des clients en utilisant des terminaux de règlement ou de retrait est devenu de plus en plus récurrent chez les cybercriminels. Même si, en dehors de l’espace internet le taux de fraude reste plutôt stable, la progression minime des attaques de DAB et de magasins est aussi à dénoncer.