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SEPA : la sécurité pose problème

SEPA a été mise en marche il y a un moment déjà, alors toutes les opérations qui ne seront pas conforment, seront simplement rejetées.

SEPALa mise en marche du nouveau moyen de paiement SEPA est en bonne voie. En effet, à la fin de mois de mars, les chiffres de FBF permettent de constater que les paiements qui respectent le nouvel espace unique de règlement euro étaient de 93,5% des montants de virements et de 90,6% des prélèvements échangés concernant les paiements de détail. Si les grandes administrations et les grandes entreprises ont toutes adopté ce nouveau moyen de paiement, il n’en est pas de même pour les PME et TPE qui sont encore à la traîne. Le dernier délai vient d’être décalé du 1er février au 1er août 2014. Alors, d’ici quatre mois, toutes les opérations non conformes au SEPA seront simplement rejetées.

Cependant, le point qui angoisse de plus en plus est la sécurisation des opérations normées de cet espace unique de paiement en euros. Par ailleurs, le comité national en charge du SEPA vient de reconnaître qu’un certain nombre de détournements ont été faits depuis la mise en place du SEPA, et qui concernerait près de 31 pays et simplifierait aussi les transactions par l’emploi de l’identifiant bancaire IBAN. Mais, cette simplification a son revers, car la banque ne pourra plus être au centre de toute la transmission des informations en rapport avec le SEPA. Le bénéficiaire des prélèvements devra donc lui-même présenter le mandat et le garder sans que la banque ait la possibilité de vérifier son authenticité.

Une situation qui ouvre des portes de potentielles fraudes, dans la mesure où un faux prestataire émet un mandat falsifier. De manière théorique, le créancier doit pouvoir présenter un identifiant appelé (identifiant créancier SEPA), qui met le payeur à l’abri de toute tentative de fraude. D’un autre côté, le débiteur doit être l’auteur de la révocation des prélèvements, ce qui lui laisse largement le temps d’oublier d’y mettre un terme. C’est un constat fait au Royaume-Uni qui a adopté le SEPA en 2013 et a vu son taux de fraudes aux prélèvements augmenter de 30%. Pour le cas de la France, les banques essayent de prendre les devants en donnant des informations spécifiques à leurs clients afin de les familiariser avec de nouveaux « codes » du SEPA afin d’éviter que les mandats donnés sans garantie ne soient un moyen de fraude.

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